Les machines à calculer de Jean Perdrizet

Derniers Sujets Forums 1. Toutes vos questions sur les machines Les machines à calculer de Jean Perdrizet

Étiqueté : 

Vous lisez 2 fils de discussion
  • Auteur
    Messages
    • #1263
      Jbjgb
      Participant

      Bonjour,

      Jean Perdrizet (1907-1975) était ingénieur adjoint aux Ponts et Chaussées. Il a réalisé une œuvre graphique d’ingénieur considérée aujourd’hui comme de l’art brut, car il s’est enfermé dans un monde imaginaire suite à une crise psychotique autour de 30 ans. Il a crée toutes sortes de plans jusqu’à sa mort qui sont aujourd’hui exposés dans plusieurs musées. Son œuvre est à présent étudiée d’un point de vue psychiatrique mais aussi du point de vue des rapports entre la science et la société des années 30 aux années 1970.

      Perdrizet a réalisé des plans de machines à calculer dont celui-ci datant de 1940. Il serait tentant de penser que ses plans sont inintéressants sur un plan technique. Toutefois je me hasarde à demander si ce plan en particulier rappelle des machines des années 1930 et si par hasard elle propose une quelconque avancée ou au contraire si la machine proposée est archaïque pour 1940.

      Toute aide, tout commentaires seront utiles. Merci.

      Jean-Gaël Barbara, CNRS.

    • #1266
      vmonnier
      Modérateur

      Bonjour,

      Si vous permettez, je vais apporter ma modeste contribution.
      Cette machine est intéressante mais pas « révolutionnaire »

      • Les additionneurs à disques rotatifs verticaux existent depuis assez longtemps. On en trouve pas mal à partir de 1850, en particulier dans les brevets américains.
        Mais le premier à mon avis à l’avoir conceptualisé est Jacob-Isaac Pereire en 1750 (http://ami19.org/17-18thCentury/1750Pereire.html).
      • Le système de retenue à double came a été développé par Roth en 1840. C’est une géniale amélioration de la Pascaline, où l’énergie est emmagasinée, puis libérée d’un coup pour passer la retenue. L’intérêt est non seulement dans sa miniaturisation, mais aussi dans le fait que les retenues en cascade, avec ce principe, peuvent s’opérées quelque soit le nombre de retenues à faire. La machine peut avoir 50 chiffres au totalisateur, NO problem !!
      • Dans la machine de Perdrizet, la came arme la « dent » de retenue », qui est libérée d’un coup et en revenant à son état initial, fait avancer la roue de la décade immédiatement supérieure d’une unité.
      • Il y a double came car les roues d’inscription comportent 20 dents. Une came pour 10 dents = une retenue par tranche de 10 !
      • Pas certain qu’il y ait un système dédié à la multiplication. Ce n’est pas très clair. Perdrizet parle d’un levier … Mais bon. Il faudrait pouvoir lire le texte en entier.
      • Perdrizet a fait aussi les plans d’une machine à calculer électro-mécanique à contact intermittent ? UN peu un mélange de la machine circulaire de Roth, couplé à un système de type Braun, et décliné en version électrique ! Trop rigolo !

      A suivre…

      Valéry Monnier
      http://www.arithmometre.org
      http://www.ami19.org

       

       

       

    • #1274
      vmonnier
      Modérateur

      Bonjour

      Pour compléter le message d’hier :

      • La position de chaque cliquet varie en fonction de la valeur du chiffre. La came pousse un levier qui fait avancer le cliquet et place une dent de retenue en position active (Armement). Au passage de 9 à 0, la tension accumulée est libérée et par un jeu de ressorts, la dent de retenue remonte et fait tourner la roue d’à côté d’un cran.
      • Il y a une barre qui permet de pousser tous les cliquets vers le bas, ce qui désengage les dents de retenue. La remise à zéro se fait simplement avec la paume de la main en tournant les roues jusqu’au 0.
      • On retrouve ce système de déconnexion sur la Addi7 et 9 par exemple.
      • Sur le dessin, le « crochet pour la multiplication » reste obscure pour l’instant.
Vous lisez 2 fils de discussion
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.